Colocation et assurance habitation, comment ça marche ?
La colocation est le nouveau mode de logement adopté par les jeunes. Mais également de plus en plus par les moins jeunes ! Cette pratique répond aux problématiques d’aujourd’hui : pénurie de logement et hausse du montant des loyers. Partager un logement, c’est prétendre à un plus grands nombre d’offres et de m2. C’est aussi diviser les frais, et de ce fait, trouver un chez soi en accord avec ses envies, ses besoins et ses moyens. Vivre ensemble c’est bien, bien vivre ensemble, c’est mieux. Pour que tout se passe au mieux, il faut commencer par les basiques. Notamment respecter les obligations qui incombent aux locataires, et particulièrement l’assurance du logement partagé. Alors, assurance habitation et colocation, comment ça marche ?
La colocation : tout ce qu’il faut savoir
Tout savoir avant de se lancer
La loi ALUR définit la colocation comme la location d’un même logement par plusieurs locataires pour leur résidence principale. Certaines difficultés peuvent apparaitre du fait de la pluralité des locataires qui induit une pluralité d’intérêts.
La colocation a tout bon sur le papier, et s’avère vraiment pratique. Pour que tout se passe au mieux, il y a quelques règles de base à avoir en tête avant de faire le choix de trouver un logement en colocation.
Avant de se lancer dans l’aventure, il faut bien avoir en tête que la colocation impose une clause de solidarité pour le paiement du loyer. Cette clause impose qu’en cas de défaut de paiement d’un des colocataires, les autres colocataires sont responsables et prennent en charge la part du loyer manquante. La loi ALUR prévoit depuis 2014 que le colocataire qui quitte le logement est délivré de la clause de solidarité dès lors que son remplaçant est inscrit sur le bail. A chaque arrivée ou départ, un avenant au contrat devra être signé.
Assurance habitation colocation : les garanties à souscrire
Tout logement en colocation doit être assuré a minima pour les risques locatifs. Les risques locatifs sont constitués par l’incendie, l’explosion et le dégât des eaux. Les colocataires devront donc veiller à assurer le logement qu’ils ont choisi pour vivre ensemble.
Pour garantir leurs biens, les colocataires devront souscrire une garantie dommages aux biens. Elle permettra le remboursement de ces derniers en cas de dommages causés par l’incendie, le dégât des eaux, le vol ou bien encore l’explosion.
Pour les dommages causés aux tiers, il conviendra de souscrire une responsabilité civile privée. Les assurances multirisques habitation proposent en inclusion, dans toutes les formules, une garantie responsabilité civile, défense et recours.
Chaque année, une attestation d’assurance devra être fournie au propriétaire au risque de voir le contrat de location résilié.
En cas de sinistre, le colocataire qui ne serait pas assuré devra payer la part des dégâts qui lui incombent de sa poche. La question de l’asurance d’une colocation a donc son importance et peut avoir des conséquences pécunières importantes.
Colocation : qui souscrit le contrat d’assurance habitation ?
L’assurance souscrite par les colocataires
A minima, un des colocataires doit être assuré pour les risques locatifs. En cas de sinistre, chaque colocataire participera par rapport à sa part du loyer.
Deux solutions s’offrent aux occupants du logement loué en colocation. Un seul contrat peut être souscrit par l’un d’eux pour l’ensemble de la colocation ou bien ils peuvent souscrire chacun un contrat. Les deux solutions offrent des avantages et des inconvénients.
Un locataire peut conclure un contrat d’assurance habitation pour l’ensemble de ses colocataires. Il faut alors que tous les noms de ces derniers figurent au contrat. Ce locataire devra impérativement être signataire du bail de location.
Si un des colocataires change, il faudra faire un avenant au contrat de location et d’assurance pour que l’ensemble soit bien en accord avec la réalité. Attention également, il convient d’être vigilant en cas de départ du colocataire souscripteur de l’assurance habitation. Il existe un risque de défaut d’assurance si aucun nouveau contrat n’est souscrit, avec les conséquences financières qu’on imagine en cas de survenance d’un sinistre.
La solution peut aussi être que chaque colocataire souscrive un contrat d’assurance habitation en son nom propre. La somme du prix de tous les contrats souscrits par les colocs doit être à peu près équivalente au prix d’un contrat d’assurance global. Si vous optez pour cette option, il est recommandé que tous les habitants du logement prennent leur assurance habitation chez le même assureur. En cas de sinistre, les démarches n’en seront que facilitées.
Le propriétaire souscripteur du contrat
La loi ALUR a mis en place notamment le plafonnement des loyers mais aussi une nouvelle possibilité pour le propriétaire d’un logement loué en colocation. Le propriétaire peut désormais souscrire l’assurance pour le compte de ses locataires. Il reportera ensuite le montant de l’assurance sur le montant du loyer. Cette possibilité permet une meilleure continuité de l’assurance sur le bien loué. Pour que le propriétaire souscrive lui-même l’assurance, les colocataires devront donner leur accord via le contrat de bail.
Dans tous les cas, les propriétaires ne pourront pas imposer une assurance en particulier.
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