Assurance auto : ouverture à la concurrence des pièces détachées

Fin août, la loi climat-résilience a mis fin au monopole des constructeurs automobiles sur les pièces détachées. Il faudra cependant attendre pour cette ouverture à la concurrence car cela n’entrera en vigueur qu’à partir de janvier 2023.

Ouverture à la concurrence des pièces détachées : que va-t-il se passer ?

Dès 2023, tous les équipementiers pourront commercialiser des pièces automobiles détachées visibles. Auparavant réservé uniquement aux constructeurs automobiles, les garages pourront donc proposer des pare-chocs, rétroviseurs, pare-brises, ailes et capots bien moins chers qu’actuellement.

Que devons nous attendre de cette réforme ? Plusieurs choses :

Baisser le coût des pièces détachées en vue de soutenir le pouvoir d’achat des Français
Permettre aux assureurs d’enrayer la hausse continue des coûts qui pèse sur la prime d’assurance et donc sur le consommateur

Cette ouverture à la concurrence reste partielle pour la majorité des pièces détachées dites « visibles ». C’est-à-dire les rétroviseurs, les pièces d’optique et de carrosserie. A partir de 2023, seuls les équipementiers ayant fabriqué la pièce d’origine, dits « de première monte », auront la possibilité de commercialiser ces pièces, à côté des constructeurs. L’ensemble des équipementiers seront autorisés à produire et commercialiser des pièces dès la fin d’un délai de 10 ans (contre 25 ans aujourd’hui). Ce délai débute à compter de l’enregistrement du modèle de la pièce ou du dessin.

Seules les pièces de vitrage seront autorisés à une ouverture totale à la concurrence à partir de 2023. Tous les équipementiers, qu’ils soient à l’origine de la fabrication des pièces ou indépendants, auront la possibilité de les commercialiser.

Une bonne nouvelle pour les assureurs ?

L’ouverture à la concurrence des pièces détachées serait une excellente nouvelle pour les compagnies d’assurances. En effet, les assureurs automobiles sont confrontés depuis des années à la flambée du coût de la réparation. Lorsqu’un assuré à un sinistre et qu’il est assuré tout risques, l’assureur n’était pas vraiment gagnant avec le coût des réparations.

En revanche, étant donné la diminution des prix attendue, une baisse de la prime d’assurance devrait également être constatée. Affaire à suivre !