Péage : De nouvelles hausses de péages injustifiées pour les usagers
En 2017, les tarifs des péages ont augmenté de 0,76% en moyenne en France. La hausse la plus importante concernant le réseau des Autoroutes du sud de la France (ASF) géré par Vinci.
En juillet 2016, les entreprises gestionnaires des autoroutes avaient annoncé leur intention de rattraper le gel du prix des péages imposé par le Gouvernement fin 2014 pour « excès de rentabilité ».
Après avoir analysé la nature des 57 projets de travaux prévus en janvier par 7 concessionnaires d’autoroutes, l’Arafer, gendarme des transports, a recommandé en juin dernier de réviser les projets de modification de ces derniers. Elle a estimé que la moitié des chantiers prévus exercent une hausse des prix des péages trop importantes. Soit des hausses de péages injustifiées pour les usagers.
Plus de 800 millions financés aux 3/4 par les usagers
Ce plan d’investissement d’un montant de plus de 800 millions d’euros a été conclu dans le but de moderniser les autoroutes. Mais aussi d’entretenir les infrastructures autoroutières. L’Arafer considère que ces coûts « excèdent le niveau qu’il serait légitime de faire supporter aux usagers ». Mais aussi « que le niveau de rémunération des sociétés concessionnaires devrait être plus conforme aux risques [réellement] supportés ».
Jusqu’à présent, ces investissements ont été « essentiellement financé par les hausses de péages ». Ces hausses sont comprises entre 0,1% et 0,4% par an sur les 3 années à venir. Ajoutées à une subvention des collectivités locales de 220 millions d’euros.
Des hausses de prix de péages « injustifiée »
Pour l’Arafer, il n’est « pas justifié » de faire supporter à l’usager le financement de 23 opérations. Soit environ un tiers du coût total. Selon elle, soit ces projets correspondent à « des obligations déjà prévues dans les contrats ». Soit il n’est « pas établi qu’ils sont strictement nécessaires ou utiles à l’exploitation de l’autoroute ».
C’est ici que l’action du régulateur prend tout son sens. Conformément à la loi Macron, L’Arafer doit désormais être consulté avant signature sur tout projet d’avenant à un contrat existant. Dès lors que celui-ci prévoit une modification des tarifs des péages ou de la durée de la concession.
Cependant, le principe de financement par l’usager « apparait justifié et démontré » pour certaines opérations. Représentant alors 54% du total des investissements. A noter que le plan d’investissement autoroutier concerne principalement la création. Mais aussi l’aménagement d’échangeurs et de diffuseurs autoroutiers. Sans compter les travaux d’amélioration environnementale.
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